Arrive à grand pas l'hiver,
La superbe révérence
De la nature qui se meurt
Parée de sa robe,
Accuse les coups, les tremblements
Des bourrasques de l'automne,
Lui arrachant tous ses bijoux.
S'ensuit la complainte
Des derniers oiseaux,
Accompagne la musique du vent
Qui fait frémir les feuillages.
La nature pleure
Les fleurs qui se meurent
Apportent la douleur
D'une nuit de mélancolie.
Automne de la vie
Meurt en blancheur et richesse,
Emportant les fruits de la sagesse,
Pleure la fuite des souvenirs,
Chaque gare des époques de la vie.
Du train qui roule
La vie lentement s'écoule
Dans la fumée des dérisions.
Adieu filles aux tétons roses,
L'azur calme et doux,
Tout le charme subtil
D'un soleil d'avril.
Je meurs dans la nuit grise
De la brume qui se lève,
Emportant avec moi
Dans mon cœur poussiéreux
Les plus belles choses,
Le printemps lointain
Avec ses jolies roses .